Le corps des femmes a bien changé depuis un siècle. Et l’idéal de beauté aussi ! Sans que les deux soient forcément corrélés d’ailleurs. Une seule constante : les femmes se plient à la mode et ont pour cela recours à quelques artifices allant du maquillage aux vêtements et surtout aux sous-vêtements. À elles de composer avec leur physique ! Heureusement, aujourd’hui, ce qui semble surtout primer, c’est le bien-être : se sentir bien, se sentir belle, comme on est. Avec il est vrai, quelques astuces healthy et des sous-vêtements ultra-performants, on met en valeur ses atouts, on gomme ses petits défauts. L’objectif est simple : nous en mieux !
Retour sur l’évolution morphologique du corps de la femme depuis un siècle et aperçu en images des modifications de l’idéal féminin.
L’évolution morphologique en chiffres
Au cours des dernières décennies, le corps de la femme a connu de véritables bouleversements.
Une histoire de taille et… de poids
La femme a grossi et grandi. En 1954, elle mesurait en moyenne 157,5 cm de hauteur et pesait 61,68 kg. En 1970, elle mesurait 160,4 cm pour 60,6 kg. Aujourd’hui, la Française moyenne mesure 162, 5 cm pour 62, 8 kg. L’évolution semble donc plutôt harmonieuse.
La fin de la taille de guêpe
Les mensurations ont aussi subi un véritable bouleversement. Si la largeur des hanches reste quasi identique (99,1cm en 1954 contre 101,6 cm aujourd’hui), il n’en est pas de même pour le tour de taille qui s’est sacrément épaissi ! En 60 ans, c’est 18 cm qui se sont subrepticement glissés dans notre jupe pour passer d’un tour de taille de 68,6 cm en 1956 à 86,4 cm aujourd’hui.
1955
La palme aux pieds
Si les femmes chaussaient du 36 dans les années 50, la moyenne s’est fixée aujourd’hui au 39 ! 3 pointures de plus qui nous aident à supporter notre corpulence. Notre corps, plus grand et plus lourd a besoin d’appuis.
Les ballerines rouges de Brigitte Bardot sont en 37, les beiges et noires de Paris Hilton en 43.
L’évolution morphologique, les causes
Notre morphologie évolue, certes, mais pourquoi ? En cause, le manque d’exercice, le stress et l’alimentation. Dans les années 50, une femme consacrait 3 heures par jour aux tâches ménagères, se déplaçait souvent à pieds et ne restait pas assise face à son ordinateur 8 heures par jour comme beaucoup d’entre nous aujourd’hui. Le stress, le manque de sommeil et une alimentation souvent composée de plats préparés trop riches en sucre, en sel et en graisse expliquent aussi le phénomène.
L’évolution du corps de la femme : un changement de morphologie ET une histoire de l’idéal féminin
Impossible de parler d’évolution morphologique sans parler de l’évolution de l’idéal de beauté. Parce qu’il y a ce que l’on est et ce que l’on veut paraître. Le corps de la femme est un fait de nature mais aussi une construction sociale et historique. L’idéal de beauté évolue en même temps que la position de la femme dans la société, et les produits gainants suivent.
En effet, les modes changent mais les préoccupations des femmes restent identiques. Elle veulent se conformer à un idéal de beauté et optimiser leur silhouette.
1900 à 1930 : tout se joue à la taille ou quand le corset était encore porté
Entre la taille de guêpe préconisée dans les années 1900 et la silhouette androgyne qu’il fallait arborer dans les années 30, le décalage est impressionnant. Et, comme en témoigne le court laps de temps entre les deux périodes, Il n’y a pas d’adéquation entre l’évolution de la morphologie et l’évolution de l’idéal de beauté. Aux femmes donc de se débrouiller ! Pour cela, elles ont recours aux corsets.
Le corset, catalogue des Galeries Lafayette au début du XXème siècle
En effet, l’idéal féminin en 1910 est une silhouette allongée, mince, très mince même, mais avec une poitrine généreuse et des hanches voluptueuses. Impossible donc à obtenir sans un corset qui soutenait la poitrine tout en affinant la taille. Le corset est en quelque sorte l’ancêtre du produit gainant. Très inconfortable, il gênait les femmes au point de provoquer des problèmes de transit et des problèmes respiratoires allant jusqu’à la perte de connaissance, il était également très entravant et nécessitait de l’aide pour l’enfiler. Ni pratique, ni confortable, les femmes le portaient pourtant pour ressembler à l’icône de la décennie : Camille Clifford.
Camille Clifford
Les années 20 et 30 voient le règne du masculin-féminin. Les femmes cherchent à s’imposer et militent pour une plus grande liberté qui passe aussi par la mode. La silhouette androgyne est de mise pour la femme qui se doit d’être grande (encore !) mais sans formes, ni hanches, ni poitrine, quitte à l’aplatir au moyen de soutien-gorges adaptés.
Sous-vêtements féminins tirés du Catalogue du Printemps 1930
L’icône ? Louise Brooks !
1940-1950 : la naissance des pin-ups
La guerre finie, l’idéal féminin est un corps qui respire la santé. Fini les privations. Glamour rime avec pulpeux. Les femmes prennent progressivement le pouvoir. Elles sont de plus en plus nombreuses à travailler et la silhouette mise sur le naturel. Elles enfilent leur lingerie ou leur maillot de bain seules, rapidement, et leurs sous-vêtements ne doivent en aucun cas constituer une gêne pour ces femmes actives. C’est l’apogée du maillot de bain 2 pièces pratiques et sexy. Côté lingerie, la gaine avec la forme telle qu’on la connaît aujourd’hui fait son apparition. Cependant, si le maintien est remarquable, le confort laisse fortement à désirer. Mais avec la fin de la guerre, l’insouciance retrouvée, le désir de plaire et la séduction sont des éléments clés. C’est aussi la décennie qui voit l’essor des crèmes de beauté et du maquillage.
Publicité pour gaine et soutien-gorge, années 50
Ava Gardner ou Marylin Monroe, avec leurs formes généreuses, incarnent le nouvel idéal.
1960-1970 : la coexistence de deux types d’icônes
D’un côté, la femme maigre affiche hanches étroites et jambes interminables. Ce type de femme idéale a des airs de baby doll longue et dégingandée à l’instar de Twiggy mannequin star qui popularisa la mini jupe ou Jane Birkin qui rendit sexy la petite poitrine.
D’un autre côté, les formes de Brigitte Bardot dans Le mépris ou de Ursula Andress dans James Bond contre Dr No n’en finissent pas d’affoler les hommes et de fasciner les femmes.
Brigitte Bardot dans Le Mépris (1963)
Ursula Andress dans James Bond contre Dr No (1963)
Il y a les féministes qui brûlent leurs soutien-gorges et les néo pin-ups.
Féministes canadiennes brûlant leurs soutien-gorges.
Publicité de lingerie, années 60
Années 80-90 : athlétique ou héroïne chic
La femme svelte, athlétique, en forme et en formes a le vent en poupe. Bronzée, elle multiplie les activités de plein air et renoue avec la poitrine généreuse. Cindy Crawford ou Claudia Schiffer en sont de parfaites illustrations.
Claudia Schiffer
À côté, coexiste les « heroïnes chics » à la maigreur, parfois extrême qui affichent des traits angulaires, une pâleur maladive et un squelette fin. Kate Moss en est la figure de proue.
Les années 2000, healthy à tout prix !
Ce n’est plus deux mais trois types de femmes qui sont aujourd’hui mises an avant et qui reflètent mieux la diversité des corps : les femmes maigres, les femmes dans la moyenne et les femmes rondes.
Toutes ont cependant le même désir : optimiser leur silhouette et arborer un corps sain. La femme idéale reprend des couleurs, le corps doit être tonique, ferme, musclé et peu importe le nombre d’heures passées à s’entraîner.
Le corps sain est glorifié sans qu’un modèle l’emporte. Plusieurs types d’icônes émergent qui frappent par leur diversité. La poitrine généreuse et la taille de guêpe de Dita von Teese, le corps mince élancé avec une petite poitrine de Gwyneth Paltrow, le corps athlétique de Gisele Bündchen, les femmes plus rondes comme Amy Schumer ou toutes ces inconnues qui dévoilent leurs courbes sur Instagram.
Gwyneth Paltrow
Femmes rondes sur Instagram
Notre époque semble enfin comprendre que l’essentiel est d’être en forme et de se sentir bien dans son corps quelle que soit sa morphologie. Si un soin particulier apporté à son alimentation et la pratique régulière d’un sport sont des alliés précieux, les sous-vêtements sculptants permettent aussi d’optimiser au mieux sa silhouette. Et parce qu’aujourd’hui personne ne veut sacrifier son confort sur l’autel de la beauté, les textures et coupes garantissent un maintien parfait avec une liberté de mouvement total et un bien-aller qui permet de les porter au quotidien.
Et si finalement après des années de diktat de la mode nous avions trouvé le seul idéal de beauté qui vaille la peine d’être suivi : se sentir bien, se sentir belle, quelle que soit sa morphologie ?